La robotique est un domaine en pleine réforme depuis 2010 avec un tournant dans l'open hardware et l'arrivée de la Rep Rap en 2005 par Adrian Bowyer maitre de conférence en ingénierie mécanique, c'est un marxiste qui appel à révolutionner les moyens de production du prolétariat. La fabrication additive fait parti des éléments de la 4 ème révolution industrielle et l'intégration des système cyber physique. La robotique s'attachait à surtout automatiser les tâches et réduire la pénibilité au travail. L'idée d'une Rep Rap, c'est que la machine soit réplicante, ce qui est un tournant majeur de la pensée dans l'ingénierie qui pose des questions de prolifération des moyens de production et des armements.
Anthony, tu vas me dire, mais? Tu n'étais pas dans un temple de la formation en France sur le prototypage rapide? Si en ingénierie mécanique à Mines Nancy sous la direction de "Babar" pour les intimes nommé Claude Barlier qui est l'inventeur d'un procédé de prototypage rapide qui fait concurrence à la fabrication additive comme l'impression 3D. Il a également écrit le fameux Memotech de conception mécanique, livre référence dans le milieu en ingénierie mécanique. La politique de l'école n'a rien à voir avec l'idée de la Rep Rap en particulier sur les brevets....
L'impression 3D est un procédé breveté jusqu'en 2009, année ou il tombe dans le domaine public et le procédé de "Babar" est lui aussi breveté, mais tombera bientôt dans le domaine public, il est de 1992, si mes souvenirs sont bon, il y a eu des modifications sur le brevet. Guerre des brevets et propriété intellectuelle fait parti de l'accaparement des moyens de production qui est un frein à l'innovation. Il ne pouvait pas avoir d'évolution de la robotique sans la disponibilité des composants ré-utilisable et donc de la fabrication. Si l'élite s'accapare les moyens de production en brevetant les machines qu'ils vendent à des prix exorbitants, le prolétariat ne peut pas fabriquer lui même en autonomie, c'est le même problème avec les logiciels et outils de conception jusqu'à la chaine de fabrication. D'ou l'essor de l'open source qui est une réponse tout d'abord dans le logiciel libre sur la disponibilité des compilateurs tels que GCC ou le code est ouvert comme outil de production de code qui traduit le langage C/C++. La question de la disponibilité des plans de fabrication d'une machine permet de la répliquer, de l'améliorer et de l'auditer en cas de panne. Une machine peut ainsi lire les plans et lancer la fabrication si la production est disponible ainsi que la matière première.
A mon époque de formation, l'open source n'est pas la règle en robotique ni dans l'industrie 4.0. Il y a eu un tournant dans les années 2010. Le phénomène en vogue des Fablabs par le MIT hérité des hackerspaces est apparu propulsant une génération de Maker motivé par l'open source et l'open hardware(Arduino date de 2010). Le travail collaboratif mais également l'open innovation ont totalement été occulté durant mes années de formation. A l'université en ingénierie système, le toolchain pour la robotique était sous Windows et propriétaire. J'ai vite abandonné, des années pour rien. La même année sortait le nano-ordinateur Raspberry Pi.
Comme je le dis l'essor de la robotique est très lié à la disponibilité des composants "sur étagère", en révolutionnant la fabrication, les moyens de production et de logistique. Si vous breveté tous les composants vous limité leur utilisation à une licence et vous contraignez le milieu, c'est des fonctions sous contrainte. C'est au citoyen, aux communautés de Makers de faire la révolution en robotique. Pas les industriels qui ne compte qu'automatiser les tâches pour des gains de productivité, voir des militaires pour des armes autonomes.
La fabrication des microcontrôleurs en robotique, les puces est le nerf de la guerre, ou l'on demande aux fabricants de mettre à disposition les plans, tels que le cas d'Arduino sur ATmega328P. L'exemple ou le marché est contrôlé en 8 bits par l'Intel 8051 a longtemps été propriétaire par l'intermédiaire du toolchain Keil. Dans le cadre de l'ouverture de l'architecture des processeurs on voit l'emergence de RISC-V en 64 bits. Le contrôle des moyens de fabrication de ces composants est source de souveraineté et conflit, les futurs industriels de la robotique et architecte de système devront produire eux-même leur propre composant comme élément critique en robotique. Cela me fait rire d'entendre la France vouloir ré-industrialiser sans la maitrise futur de RISC-V: des amateurs. Une sacrée bande de naze. La plupart des politiques veulent créer de l'emploi industriel, alors que l'industrie 4.0 en détruit, les machines remplacent l'humain et donc de plus en plus de semi-conducteur qui contrôle les tâches. Les études prospectives s'inquiètent du problème, l'automatisation va réduire l'exploitation au travail de la main d'oeuvre non qualifié, il va falloir les former et les reconvertir aux risques de créer des conflits sociaux. En France il faut des capitaines de l'industrie issue de l'Open Source pour transformer les moyens de production en industrie 4.0. Je suis un des rares à en faire parti, et j'attends toujours que ces abrutis me lêche le cul, sinon qu'il crêve, que l'industrie meurt à petit feu. Ils seront encore à ce plaindre de la menace chinoise et du communisme ces connards.
On retrouve un résumé intéressant de l'état de l'art de la robotique dans le livre "Foundation of Robotics" qui est à jour de 2022 et en libre accès. J'aurai bien voulu avoir ce livre durant ma formation, c'est une bible.