Le secret c'est vendeur

Petit manuel pratique et de réflexion pour les débutants sur les abus de positions dominante par le secret cultivé par le capitalisme.

Un point central c'est la dynamique du secret dans la civilisation occidentale capitaliste. Le secret joue effectivement un rôle fondamental dans les mécanismes sociaux, économiques et culturels du capitalisme moderne. Il fonctionne à la fois comme un outil de pouvoir, un moteur de désir, et une marchandise monétisable. Voir parfois de chantage...


1. Le secret comme outil de pouvoir

Dans un système basé sur la compétition, l’accès à l’information devient une ressource précieuse. Ceux qui détiennent des secrets (savoirs techniques, recettes, stratégies) contrôlent les flux économiques et politiques.
- Secrets industriels : Brevets, formules (comme celle de Coca-Cola), procédés de fabrication protégés par des lois sur la propriété intellectuelle.
- Secrets commerciaux : Stratégies marketing et techniques pour influencer les comportements d’achat.
- Secrets financiers : Systèmes bancaires opaques et optimisation fiscale protégée par des paradis fiscaux.
- Secrets politiques et militaires : Stratégies géopolitiques ou programmes classés confidentiels servant à sécuriser des positions dominantes.

Ce contrôle des secrets permet aux élites de maintenir leur pouvoir et d’exclure ceux qui n’y ont pas accès, créant ainsi des hiérarchies sociales et économiques.


2. Le secret comme moteur du désir

Le secret est également une stratégie psychologique dans le capitalisme. Le mystère crée un désir d’exclusivité, un besoin d’appartenance et d’accès privilégié.
- Marketing et mystère : Des marques comme Apple cultivent l’attente et le mystère autour de leurs produits pour augmenter la demande.
- Sociétés secrètes et élitisme : Les groupes comme les francs-maçons ou Skull and Bones attirent par leur aura mystérieuse, renforçant l’idée qu’un savoir caché offre un pouvoir supérieur.
- Produits premium : Les biens de luxe jouent sur cette dynamique en créant des collections limitées ou des expériences exclusives.

Le secret devient ainsi un produit de consommation en soi, vendant un sentiment d’élite et de découverte de vérités cachées.


3. Le secret et la monétisation de l’information

Dans le capitalisme moderne, l’information elle-même est devenue une marchandise. Les entreprises investissent massivement dans :
- Big Data : Collecte et vente de données personnelles pour prédire et influencer les comportements des consommateurs.
- Cyber-sécurité et piratage : Le vol ou la protection de secrets numériques est un marché lucratif et conflictuel.
- Influence et manipulation : La désinformation ou la gestion narrative (fake news, campagnes virales) sont utilisées pour protéger ou détourner des vérités.

Cela crée un paradoxe : les secrets doivent être protégés, mais leur fuite ou leur révélation devient parfois plus rentable que leur conservation (scandales, fuites médiatiques).


4. L’effet pervers du capitalisme basé sur le secret

Le système secret-capitaliste engendre plusieurs effets pervers :

  1. Manipulation des masses : Les informations sont filtrées pour maintenir les consommateurs dans un état d’incertitude ou de dépendance (publicité, propagande).
  2. Course au contrôle : Espionnage industriel, hacking et violations de données deviennent des pratiques courantes.
  3. Inégalités croissantes : Les élites utilisent leur savoir pour consolider leur pouvoir, laissant les autres dans l’ignorance et l’exploitation.
  4. Cynisme généralisé : Les populations perdent confiance dans les institutions, alimentant des théories du complot et une fragmentation sociale.
  5. Désacralisation de la vérité : La vérité devient un outil de profit plutôt qu’un principe moral ou philosophique.