Quelques élements du fiqh jafari

Discutons un peu du fiqh jafari en particulier dans le cadre des Ismailis et Nizarites qui est ma propre branche de l'Islam chiite et ou dérive le narkantisme. Vous trouverez des informations sur le wiki Shi'isme. Certain me diront que je fume du chiite alors, selon l'interprétation par analogie (qiyas) linguistique. J'autorise à vapoter du cannabis du CBD, mais pas au-delà faut pas abuser non plus. Normalement c'est interdit la cigarette.

Penchons nous un peu sur la doctrine et certaine spécificité du fiqh Jafari Al-Sadiq.

Le fiqh, qui se traduit généralement par "jurisprudence", est l'ensemble des règles et des lois islamiques dérivées des sources juridiques de l'islam, à savoir le Coran et la Sunna (les actions et paroles du Prophète Muhammad). Les écoles de pensée juridique en islam, telles que le sunnisme et le chiisme, interprètent ces sources de manière différente, ce qui conduit à des différences dans les règles et les pratiques juridiques.

Le fiqh sunnite se réfère à la jurisprudence islamique suivie par les musulmans sunnites, qui représentent la majorité des musulmans dans le monde. Les principales écoles de pensée sunnite incluent les écoles Hanafi, Maliki, Shafi'i et Hanbali. Bien qu'elles partagent un ensemble de croyances fondamentales et de principes, ces écoles diffèrent dans leurs interprétations juridiques et leurs méthodologies.

D'autre part, l'école jafari al-sadiq, également connue sous le nom d'école ja'farite, est l'une des principales écoles de pensée chiites. Elle tire son nom du sixième imam chiite, Ja'far al-Sadiq, considéré comme un érudit religieux éminent. L'école jafari al-sadiq est la principale école de pensée juridique parmi les chiites duodécimains, qui constituent la majorité des chiites dans le monde.

Les principales différences entre le fiqh sunnite et l'école jafari al-sadiq résident dans leurs méthodologies d'interprétation des sources islamiques et dans les règles juridiques spécifiques qu'elles dérivent de ces sources. Par exemple, les écoles sunnites ont tendance à accorder une plus grande importance aux hadiths (traditions du Prophète) et à utiliser des méthodes d'interprétation telles que le qiyas (analogie) et l'ijtihad (effort d'interprétation indépendant), tandis que l'école jafari al-sadiq accorde une autorité supérieure aux imams chiites et met l'accent sur la connaissance ésotérique et spirituelle (ilmi ghayb) transmise par les imams infaillibles. En conséquence, les règles juridiques et les pratiques peuvent différer entre le sunnisme et le chiisme, ainsi qu'entre les différentes écoles de pensée au sein de chaque branche de l'islam.

Ilm Al-Gayb

La croyance selon laquelle les imams chiites et les prophètes détiennent une connaissance plus étendue des sciences occultes, également connue sous le nom d'Ilm al-Ghayb, est en effet présente dans certaines traditions chiites. Cependant, il convient de noter que cette croyance varie d'une école de pensée à une autre et que toutes les traditions chiites ne souscrivent pas nécessairement à cette notion de la même manière.

Dans la tradition chiite, les imams sont souvent considérés comme ayant un niveau de connaissance supérieur, voire infaillible, y compris dans les domaines ésotériques et métaphysiques. Cela est souvent attribué à leur statut de guides divinement choisis et de successeurs légitimes du Prophète Muhammad. Certains hadiths et récits rapportent que les imams ont une connaissance étendue des sciences occultes, des mystères de l'univers et des événements futurs.

Quant aux prophètes, ils sont également considérés comme ayant une connaissance spéciale des mystères de l'univers et de l'au-delà, bien que leur rôle soit souvent plus centré sur la transmission des messages divins et la guidance des êtres humains plutôt que sur la manipulation des sciences occultes.

Il est important de noter que ces croyances sont ancrées dans la théologie et la spiritualité chiites et qu'elles sont souvent transmises à travers des récits et des enseignements traditionnels. Cependant, toutes les interprétations et toutes les écoles de pensée chiites ne partagent pas nécessairement ces croyances de manière uniforme, et il peut y avoir des variations dans la compréhension et l'acceptation de ces idées selon les contextes culturels et géographiques.

Concepts dogmatique

L'école jafari al-sadiq, en tant que branche de la jurisprudence chiite, présente plusieurs particularités distinctes, y compris des concepts tels que l'occultation et l'importance de la philosophie islamique et du raisonnement (kalam). Voici quelques-uns de ces points particuliers :

  1. Occultation (Ghaybah) : L'idée de l'occultation est centrale dans la théologie chiite jafari. Selon cette croyance, le douzième imam chiite, Imam al-Mahdi, est considéré comme étant en occultation, c'est-à-dire qu'il est caché à la vue du grand public mais reste présent et guidant secrètement les fidèles. L'occultation est divisée en deux phases : la petite occultation (ghaybah al-sughra) et la grande occultation (ghaybah al-kubra). Cette croyance influence les attitudes et les pratiques religieuses des chiites jafari, y compris leur espoir dans le retour du Mahdi comme rédempteur qui peut-être un méssie noir à la fin des temps.

  2. Philosophie Islamique (Falsafa) : Les chiites jafari ont historiquement accordé une grande importance à la philosophie islamique, qui explore les questions métaphysiques, épistémologiques et éthiques à la lumière des enseignements islamiques. Des penseurs comme Avicenne (Ibn Sina) et al-Farabi ont influencé la tradition philosophique islamique et ont été étudiés et appréciés par les savants jafari. La philosophie islamique est souvent intégrée dans l'interprétation théologique et juridique chiite. La cosmologie chiite est de caractère panpsychiste.

  3. Raisonnement (Kalam) : Le kalam, ou la théologie rationaliste, est également une composante importante de la tradition intellectuelle jafari. Les penseurs chiites ont souvent utilisé le raisonnement rationnel pour discuter de questions théologiques et doctrinales, en particulier pour défendre les croyances chiites contre les critiques extérieures et pour répondre aux questions philosophiques complexes. Le kalam aide à articuler et à défendre les croyances fondamentales de l'islam chiite.

  4. Imamat dans l'école jafari al-sadiq : Dans l'école jafari, le concept d'imamat revêt une importance particulière en raison de son lien avec l'enseignement du sixième imam chiite, Ja'far al-Sadiq. L'imam al-Sadiq est considéré comme un érudit religieux éminent et une source d'autorité en matière de jurisprudence et de théologie chiites. Il est également réputé pour avoir fondé l'école de pensée jafari, qui a continué à influencer le développement de la théologie et de la jurisprudence chiites. Pour les chiites jafari, les imams ont une autorité incontestable en matière de connaissance religieuse et de direction spirituelle. Ils sont considérés comme les interprètes légitimes de la loi islamique et comme les guides divinement inspirés de la communauté musulmane. Les fidèles sont encouragés à suivre les enseignements et les directives des imams en matière de croyance, de pratique religieuse et de comportement moral.

Ces éléments spécifiques du fiqh jafari contribuent à définir son caractère distinctif par rapport aux autres écoles de pensée islamiques. Ils reflètent une approche intellectuelle et théologique complexe qui intègre la philosophie, la théologie rationnelle et la croyance en l'occultation comme des aspects importants de la foi chiite.

interprétation du Coran

Oui, il existe en effet des différences dans la manière dont les chiites jafari lisent et interprètent le Coran par rapport aux sunnites, bien que ces différences ne soient pas toujours uniformes et peuvent varier selon les traditions et les écoles de pensée au sein du chiisme. Voici quelques points à considérer :

  1. Approche Exégétique : Les chiites jafari ont tendance à accorder une importance particulière aux interprétations exégétiques (tafsir) du Coran données par les imams chiites, en particulier les membres de la lignée des douze imams. Ils croient que les imams ont une compréhension profonde et infaillible du sens caché (ta'wil) du Coran, qui va au-delà du sens littéral.

  2. Ordre Chronologique de la Révélation : Certains chiites jafari préfèrent lire le Coran dans l'ordre chronologique de la révélation plutôt que dans l'ordre habituel des chapitres (sourates). Cette approche vise à mieux comprendre le contexte historique et les circonstances entourant chaque révélation, ce qui peut aider à éclairer le sens des versets.

  3. Focus sur les Imams : Les chiites jafari accordent souvent une attention particulière aux versets et aux passages du Coran qui se réfèrent aux membres de la famille du Prophète Muhammad, en particulier à Ali ibn Abi Talib et aux autres imams de la lignée chiite. Ils interprètent souvent ces passages comme des preuves de la légitimité et de l'autorité des imams.

  4. Thèmes Spirituels : Les chiites jafari mettent également l'accent sur les thèmes spirituels et mystiques du Coran, en cherchant à approfondir leur compréhension des réalités ésotériques et métaphysiques exprimées dans le texte sacré.

Cependant, il est important de noter que toutes les communautés chiites n'adoptent pas nécessairement ces pratiques de manière uniforme, et il peut y avoir des variations dans la lecture et l'interprétation du Coran parmi les différentes écoles de pensée chiites. De plus, de nombreux principes d'interprétation du Coran sont partagés par les chiites et les sunnites, notamment l'importance de l'étude approfondie, de la méditation et de la mise en pratique des enseignements coraniques.

Hadiths

L'interprétation et la sélection des hadiths chez les chiites sont influencées par plusieurs facteurs, notamment les enseignements des imams chiites, les principes de l'ijtihad (interprétation indépendante), ainsi que les critères établis par les savants chiites au fil du temps. Voici quelques-unes des méthodes et des critères utilisés par les chiites pour interpréter et sélectionner les hadiths :

  1. Authenticité des Chaînes de Transmission (Sanad) : Comme chez les sunnites, l'authenticité des chaînes de transmission est un critère essentiel pour évaluer la fiabilité d'un hadith. Les chiites recherchent des chaînes de transmission solides et des narrateurs dignes de confiance (thiqat) pour déterminer l'authenticité d'un hadith.

  2. Concordance avec les Enseignements Imams : Les chiites accordent une grande importance à la concordance des hadiths avec les enseignements des imams de la lignée chiite, en particulier les douze imams. Les hadiths qui sont conformes aux enseignements des imams sont considérés comme plus fiables et plus dignes d'être suivis.

  3. Concordance avec le Coran : Les hadiths qui sont en accord avec les enseignements du Coran sont généralement privilégiés par les chiites. Ils recherchent des hadiths qui ne contredisent pas le texte coranique et qui ne contreviennent pas à ses principes fondamentaux.

  4. Évaluation des Narrateurs : Les chiites examinent attentivement les narrateurs impliqués dans la transmission d'un hadith, en évaluant leur fiabilité, leur piété et leur connaissance religieuse. Les hadiths rapportés par des narrateurs fiables sont considérés comme plus crédibles.

  5. Contexte Historique : Les chiites prennent en compte le contexte historique et les circonstances entourant la révélation d'un hadith pour en comprendre le sens et l'application appropriée. Cela inclut la prise en compte des événements spécifiques qui ont conduit à la transmission d'un hadith.

Il est important de noter que les critères et les méthodes d'interprétation des hadiths peuvent varier d'un érudit chiite à l'autre, et il n'y a pas de liste définitive de hadiths authentiques reconnus par tous les chiites. Cependant, certains hadiths sont largement acceptés et considérés comme authentiques par la majorité des chiites, notamment ceux qui sont rapportés par les imams de la lignée des douze imams chiites.