Un changement de paradigme dans l'éducation prend naissance depuis quelques années. C'est une lame de fond portée par des révolutionnaires au coeur des humanités numériques. Idéologiquement le politique a tendance à suivre les EdTechs propriétaires aux antipodes de l'utopie numérique en cours. Le principe est de faire évoluer l'école numérique et donc les enjeux modernes dans le domaine de la connaissance dans un contexte humaniste.
Mon ancienne école d'ingénieur qui m'a mis à la porte a une filière des humanités numériques à Mines Nancy. Je devais donc y portée une analyse.
Noyau Dur
L'humanité numérique est une contre-culture qui prend naissance dans l'utopie transhumanisme à travers l'humain augmenté par l'accès à la connaissance sur des réseaux de partage grâce à des interfaces de communication. L'interactivité permet de visualiser des données, les exploiter, faire de la recherche et de la saisie. Le modèle utopique repose sur des interfaces neuronales ou par la pensée nous pourrions télécharger l'esprit dans un espace virtuel. Le transhumanisme a été défini par Julian Huxley entretenu par la science-fiction et le cyberpunk comme sous-genre, le tournant étant la création du concept de cyberespace par le roman Neuromancien de William Gibson en 1984 avant le World Wide Web. Les humanités numériques sont lié au développement du cyberespace comme un lieu favorisant la recherche scientifique. L'accent est particulièrement mis sur la libre circulation des données favorisant l'innovation sociale, technique et scientifique ouvrant des opportunités dans les affaires et donc la monétisation. Les communs dans l'économie du partage est aujourd'hui partie intégrante de la culture du Libre comme sous-culture des hackers sous GNU/Linux. Les communs numériques sont un embryon des humanités numériques. Le concept de #Datalove est l'idée que les données sont libres de circuler et d'être diffusées a été lancé par des mouvements des libertés numériques tels que la Quadrature du Net et né par le manifeste du groupe de hacker de chez Télécomix. L'émergence de ces groupes d'intérêts sont des noyaux durs de théorie des humanités numériques par l'action collective. Les individus étant portée par le crypto-anarchisme que la voie politique à travers l'anonymat et la furtivité dans un contexte libertaire.
Les compétences numériques
Les humanités numériques intègrent le savoir faire sur la gestion de la connaissance, à travers les bibliothèques et la documentation, la valorisation des données par de l'intelligence artificielle au data mining, c'est à dire la fouille de donnée grâce à des algorithmes. Il y a une forte nécessité de connaître le code que cela soit en programmant dans divers langages informatiques pour l'étude statistique mais également la prédiction et la modélisation. Le code source est ouvert permettant de reproduire et améliorer les travaux de recherche selon des licences défini par le projet GNU sur la propriété intellectuelle.
La controverse culturelle
L'accès sans limite à la connaissance pose un regard sur le droit d'auteur et la piraterie comme faisant partie des moyens de l'humanité numérique et l'illégalité de la démarche au nom du progrès de la science dépassant l'intérêt individuel. Ainsi des bibliothèques sont apparu ou l'on peut trouver des livres en libre accès dans le repository zenk-security contenant 1670 documents, Z-librairy ou bien encore de la publication scientifique Sci-Hub parfois dans l'illégalité mais valorisant le partage. Les autorités ont tendance à censurer ces sites à travers du filtrage par les FAI. Les humanités numériques se heurtent à l'idéologie politique d'une société numérique par la censure.
Education au numérique
Le combat actuel repose sur les humanités numériques contre les Edtechs propriétaires. L'arrivée de Raspberry Pi en 2013 a ouvert une autre voie d'éducation au numérique et à l'informatique par le logiciel libre. La gamification de l'apprentissage, ou le serious gaming fait partie des méthodes tels qu'appliquer la programmation informatique sous Minecraft pour les enfants pour avoir du concret dans leur capacité à manipuler l'environnement virtuel.
Société sous influence
Les humanités numériques s'appuient sur les communautés numériques pour propager l'information à travers les listes de diffusion par courrier électronique, les chats sur serveur mais également les réseaux sociaux comme outils de recherche. Twitter est favorisé dans l'analyse, le partage et la diffusion rapide d'information sur les réseaux à l'échelle mondiale.
Cryptanalyse et linguistique
L'appropriation par les linguistes de la littérature permettent d'établir des statistiques pour explorer et représenter des textes, mais également de chercher à déchiffrer par de la cryptanalyse le langage utile dans les cas de la théologie et l'étude des textes sacrés et l’émergence du symbole. Les statistiques sur un livre sacré permette de vérifier la nature divine comme universel et son rapport aux nombres.
Archivistique
Le travail des humanités numériques est une sauvegarde de la connaissance de l'humanité comme une production nécessaire à l’émergence des machines dans l'espace virtuel et physique. Les processus de sauvegarde à travers des supports technologiques atteignent un point de non retour avec l'arrivée de la 5D sous la forme de quartz nanostructuré sans limite de temps de conservation capitalisant les données récoltés.
Clonage
La conservation des données sans limite de temps ouvre la voie au clonage à travers l'ADN dans un futur au-delà de l'horizon des évènements. Des oeuvres de science-fiction tels que le jeux-vidéo EVE Online utilise le concept d'immortalité de l'individu. Les humanités numériques oeuvre à l'auto-réplication de l'univers à travers la correction à la mise à jours du système. La question de la futur dominance de l'intelligence artificielle dans le traitement de l'information fait face à la place de l'humanité dans la construction des humanités numériques pour du travail de mise à jour du système par la production de nouvelle connaissance quand les machines automatisent les tâches.